La thérapie reconstruit le passé, l’hypnose cherche à construire l’avenir.
Voilà qui résume pourquoi j’ai associé l’une et l’autre parce que mon objectif est formulé en termes de réparation et de restauration, gages d’efficacité.
Lorsque je reçois mes patients, je commence par la Thérapie afin de conscientiser l’origine du symptôme. Chaque symptôme se trouve dans un souvenir retenu, souvenir gênant et donc refoulé car jugé inadmissible par la conscience. Ce conflit entre le souvenir et le refus de se souvenir provoque les troubles.
C’est la parole qui m’intéresse, les mots employés pour raconter le souvenir, le rêve car les mots sont porteurs du sens. Le patient emploie des mots plus ou moins choisis, des mots qui lui échappent (lapsus) et dont leur sens saute aux oreilles en même temps qu’ils sont prononcés. Je me souviens d'une patiente qui me relatait une scène de conflit au bureau. Son émotion était toujours présente lorsqu'elle a employé le mot "pugilat" au lieu de "postulat".
J’aime poursuivre par une séance d’hypnose car la suggestion permet de supprimer la résistance que provoque le souvenir afin qu’il cesse d’être pénible et d’accéder à une recherche personnelle de solutions par l’intermédiaire d’un dialogue avec l’inconscient.
Hypnotiser relève d’un savoir et non d’un pouvoir.
Le patient n’est pas obéissant, il est juste habile à reconnaître les suggestions qui seront thérapeutiques pour lui afin d’entrevoir la solution à sa difficulté et prendre une nouvelle attitude face à sa souffrance.
J’aime expliquer mon rôle en hypnose comme un visiteur qui cherche à s’introduire dans une maison (l’inconscient) et pour y parvenir, il donne un os à ronger au chien de garde (le conscient). Il ne fait que déplacer les meubles, n’emporte rien et ne laisse rien après son passage.
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